Un peu d’histoire
Ancré dans l'histoire, tourné vers l'avenir
Ambitieux projet urbain, Carré de Soie se déploie sur un territoire au riche patrimoine paysager, social et industriel.
Une histoire industrielle remarquable
AÌ€ la fin du XIXe siècle, le territoire du Carré de Soie est un territoire agricole. En 1881, la ligne de Chemin de Fer de l’Est Lyonnais (CFEL) est inaugurée. Transportant voyageurs et marchandises entre Lyon et l’Ain, elle traverse d’est en ouest Villeurbanne et le sud de Vaulx-en-Velin, et ainsi le futur Carré de Soie. Elle va ouvrir la voie au développement industriel vers l’est.
En 1899, après 5 années de travaux pharaoniques pour le creusement du canal de Jonage, la centrale hydroélectrique de Cusset est mise en service pour appuyer le développement industriel lyonnais. C’est à l’époque la centrale la plus puissante d’Europe. Les berges du Canal constituent aujourd’hui un espace paysager et patrimonial remarquable pour l’agglomération.
En 1924, la famille Gillet installe l’usine TASE (Textile Artificiel du Sud Est) le long du chemin de fer. Autour de l’usine, un ensemble urbain remarquable est créé, associant cités-jardins pavillonnaire et collective, commerces et équipements. Sous l’impulsion des associations de défense du patrimoine, la façade de l’usine Tase sera inscrite en 2011 aux monuments historiques.
Dans les années 1930, l’offre de logements accompagne l’arrivée des usines : lotissements de faubourg sur la rue de la Soie, cottages de Bel Air et cité-jardin de l’Office Départemental d’HBM autour de la Place de la Paix. Plusieurs ensembles de logements sociaux sont construits dans les années 1960, pour faire face à la pénurie d’habitations et à l’immigration d’après-guerre. C’est aussi le développement de plusieurs quartiers d’habitat pavillonnaire.
Dans les années 1980, à  l’image de l’emblématique usine TASE, plusieurs grandes entités industrielles ferment leur portes, laissant d’immenses friches industrielles sans usages et impliquant une déqualification de ce territoire.
Cette histoire a modelé un territoire mosaïque, traversé par des quartiers aux ambiances singulières.Â
Fondements du PROJET URBAIN
Au début des années 2000, le Sytral et le Grand Lyon décident un déploiement majeur des transports en commun vers l’est lyonnais, qui se traduira par la création de la ligne de tramway T3 et le prolongement du métro A , connectés sur un nouveau pôle multimodal à la Soie.
Ce territoire, doté d’importantes réserves foncières sur les emprises industrielles abandonnées, bordé par le Canal de Jonage, devient un pôle stratégique de développement urbain de la Métropole, tant sur l’aspect économique que résidentiel.
La mise en œuvre d’un projet urbain est décidée en 2003 par le Grand Lyon et les villes de Vaulx-en-Velin et Villeurbanne, sur un vaste territoire de 500 ha.
Il s’agit de définir les objectifs et conditions de sa transformation, de piloter le projet dans une dynamique intercommunale et d’assurer la prise en compte du projet à toutes les échelles.
DÉCOUVREZ LES GRANDS PRINCIPES DU PROJET URBAIN
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LES DATES CLES DU PROJET URBAIN
2002 : Création d’une mission territoriale et recrutement de l’urbaniste architecte en chef Bruno Dumetier
2003 : Consultation pour l’implantation d’un pôle de commerces et de loisirs
2003 – 2006 : Workshops avec les élus, professionnels et concertation habitante pour sur l’avenir du territoire
2006 : Lancement de la première opération d’aménagement sur le secteur Tase
2007 : Publication du premier projet urbain décliné en principes fondateurs et plan guide par l’équipe d’urbanistes architectes piloté par Bruno Dumetier
2007 : Connexion du T3 et du métro A au pôle multimodal Vaulx-en-velin la Soie
2009 : Ouverture du pôle de commerces et de loisirs, premières créations et requalifications de voiries
2009-2012 : En réponses aux mobilisations des habitants et associations pour la sauvegarde du patrimoine (Robins des Villes, Vaulx Carré de Soie, Vive la Tase, Usine sans Fin….), les collectivités mènent la démarche Esprit des lieux pour mieux intégrer richesse urbaine et culturelle de ce territoire dans le projet urbain.
2011 : Arrivée premières constructions sur le secteur TASE
2015 : Démarrage des travaux sur le PUP Gimenez
2016 : Le projet urbain s’adapte avec la publication du Projet urbain Second Souffle et du Guide du Bien construire à Carré de Soie
2017 : Démarrage des travaux sur Villeurbanne la Soie
2018 : Lancement du projet de réhabilitation des Grandes Cités Tase
2019 : Signature du Plan de Sauvegarde de la résidence Saint-AndréÂ
2021 : Arrivée d’une nouvelle équipe d’architectes urbanistes Ateliers 2/3/4 autour d’Arnaud Devillers
la transformation en chiffres
Entre 2009 et 2022, au travers de 5 opérations urbaines (PAE TASE, PUP Karré, PUP Gimenez, ZAC Villeurbanne La Soie, Projet Autre Soie), de requalifications ou de projets immobiliers en diffus, le projet a accompagné :
- la construction d’environ 3 600 logements et de 175 000 m² d’immobilier d’entreprise,
- 3 nouvelles écoles,
- 1 pôle commercial et de nouveaux commerces,
- 4 nouveaux parcs-jardins
- 1 esplanade active
- 4 km de voiries dont 1 km dédié aux les modes actifs
- la création de nouveaux services et équipements…
Les réhabilitations de la résidence Saint-André et des Grandes Cités Tase concernent 938 logements.